Inhomogénéités primordiales durant l’inflation et spectres de puissance du
CMB par J. Grain (APC)
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Europe/Paris
salle 9 (LPSC)
salle 9
LPSC
Description
Le Fond Diffus Cosmologique (CMB) constitue une sonde unique pour avoir
accès aux phénomènes cosmiques qui ont lieu dans l’univers primordial. Les
anisotropies en température et polarisation que cette lumière fossile du
Big Bang présente, sont un reflet des inhomogénéités primordiales générées
lors d’une hypothétique phase inflationnaire par amplification
gravitationnelle des fluctuations quantiques du vide.
Dans un premier temps, j’aborderai comment ces fluctuations du vide
peuvent être amplifiées lorsque l’univers est dans une phase d’expansion
accélérée (i.e. inflation). En utilisant des arguments simples de
mécanique quantique, je montrerai dans quelle mesure les inhomogénéités
générées par cette amplification peuvent être, en fin d’inflation,
décrites de manière classique. Toujours à l’aide d’arguments qualitatifs
concernant l’équation de Schrödinger, l’influence de corrections provenant
de la Gravité Quantique à Boucle sur le spectre de puissance primordiale
tensoriel sera aussi abordée.
Une détection du fameux mode B de polarisation dans les données du CMB
sera une fenêtre ouverte sur la physique de l’inflation puisque ce mode
signerait la présence d’ondes gravitationnelles primordiales. Outre les
difficultés instrumentales et d’émission d’avant-plan qui viennent masquer
le signal CMB, une estimation des spectres de puissance du mode B à partir
des cartes du ciel des paramètres de Stokes est rendue difficile par
différents effets systématiques, et plus particulièrement par des effets
de couverture du ciel. A travers cet effet, je décrirai comment où il nous
faut comprendre le champ de polarisation sur la sphère pour pouvoir
obtenir des outils d’analyse de précision et présenterai une méthode qui
permettra de corriger de ce dernier.