21–26 juin 2008
Centre Paul Langevin - AUSSOIS
Fuseau horaire Europe/Paris

Programme scientifique




Ecole Thématique CNRS - SELF

Programme scientifique:
- Thermodynamique : aspects expérimentaux, banques de données
- Structure et modélisation
- Electrochimie en milieu sel fondu: aspects théoriques et expérimentation
- Méthodes spectroscopiques, techniques d'analyse
- Corrosion
- Interaction aux interfaces solide/liquide et liquide/liquide, extraction réductrice
- Electrolyses en milieu sels fondus: électrolyse de l'alumine, dépôt de métaux
- Applications industrielles nucléaires et non-nucléaires des sels fondus

Public Concerné:
Prioritairement : enseignant-chercheurs, chercheurs, ingénieurs, doctorants, postdoctorants,
Secondairement : techniciens supérieurs, provenant des divers milieux concernés (Recherche publique, Industrie, CEA, EDF, …).


SITUATION SCIENTIFIQUE ET OBJECTIFS :
L’utilisation des sels fondus a eu, par le passé, un impact industriel fort (électrobtention : Al, Hf, Na, F2, …, refusion sous laitiers,..) et était associée à des activités de recherche soutenues dans les laboratoires du CNRS. L’activité industrielle dans ce domaine reste importante, avec un axe fort sur la recherche et le développement pour répondre aux exigences actuelles en termes de productivité, de qualité et de protection de l’environnement mais également pour explorer des voies totalement innovantes ; on peut citer ALCAN, MSSA (Pomblière), AREVA, EDF, Saint Gobain, HEF (Saint Etienne), Aérospatiale (Bourges), etc. A l’étranger également (Japon, Corée du Sud, Etats-Unis, Europe, etc.) des activités industrielles mettant en jeu les sels fondus se développent également.
Aujourd'hui, la demande industrielle d’accompagnement en travaux de recherche en milieu "sels fondus haute température" adressée aux scientifiques est en augmentation alors même que l’Université et le CNRS ont perdu une partie importante de leur potentiel de recherche. En France, à l’heure actuelle, seuls quelques laboratoires propres ou associés au CNRS ont encore un petit groupe travaillant sur les sels fondus haute température : LGC à Toulouse, CRMHT à Orléans, LECA à Paris, LEPMI à Grenoble, Laboratoire d’Electrochimie de Jussieu.. Des actions de recherche sont également en cours dans les CEA de Marcoule, de Saclay et de Valduc, en fort partenariat avec les laboratoires universitaires cités. Cette situation est tout à fait paradoxale et difficile car il existe aujourd’hui un fort besoin de jeunes scientifiques et d’ingénieurs capables d’interagir dans un cadre interdisciplinaire lié au développement du nucléaire (étude des caloporteurs salins, retraitement des déchets par voie pyrochimique, potentialités des réacteurs à sels fondus etc.). Pour envisager le développement de ces axes et aussi assurer un soutien à moyen terme aux industries plus traditionnelles qui restent concernées, il est impératif de renforcer la communauté scientifique dans le domaine des sels fondus à haute température et lui donner la dimension nécessaire à l’accompagnement de l’ensemble des activités industrielles du domaine.
L'objectif "humain" de l'Ecole est de créer un réseau de collaboration entre les différents milieux scientifiques impliqués, présents et à venir, dans l’utilisation des sels fondus haute température, qu’ils soient désireux ou pas de mettre en œuvre les aspects « Electrochimie » : physiciens nucléaires, thermodynamiciens, électrochimistes, chimistes et spécialistes du génie.
Un des objectifs de l'école est aussi de réhabiliter les milieux sels fondus en affichant ouvertement toutes leur potentialités. Au-delà de l’a priori négatif que suscite l’utilisation de tels liquides complexes et agressifs, les sels fondus ont de par leur structure et leurs propriétés, un large champ d’exploitation, permettant par exemple d’accéder à des domaines de synthèse inenvisageables dans des solvants ordinaires (dépôt de nitrures, etc.). Dans le domaine du retraitement des déchets, où ils peuvent aussi être associés aux métaux liquides, pour l’extraction d’éléments par voie chimique et électrochimiques, la plupart des possibilités n’ont pas encore été étudiées. On ne peut pas imaginer, par exemple, ce que seraient les procédés de retraitement actuels, si seulement une fraction raisonnable des moyens mis dans le retraitement par voie aqueuse avaient pu être insufflée dans les études sur les techniques pyrochimiques.
L’Ecole fera le bilan des connaissances scientifiques actuelles, en présentant un ensemble de cours cohérents, rappelant les bases de la thermodynamique, de la physico-chimie et de l’électrochimie des sels fondus, et décrivant les procédés et applications actuelles et les prospectives. Nous souhaitons conclure l'Ecole d'une part par l'édition d'un livre rassemblant le contenu des cours et séminaires et d'autre part par la création d'un noyau de participants décidés à maintenir et développer l'esprit de cette première école: contacts inter-disciplinaires, ouverture ultérieure vers l'international…